@Elodie TEIXEIRA
Développement au semestre 5 : UN MONDE EN PAPIER
Projet réalisé avec Sofia MARTINS et Agathe MESURE.
Sujet : utiliser l’espace de la salle 206 du bâtiment Perret pour réaliser une installation en papier.
Matériel : feuilles A4 blanches et scotch. Tout autre type de papier ou matériels d’assemblage est autorisé. Possibilité d’apporter, en faible proportion, des objets autres.
Nous avons réfléchit à une installation dans la salle et à exploiter ses caractéristiques, qualités et/ou défauts. Dans cette pièce, il y a deux portes aux extrémités de la salle qui mènent chacune à un escalier différent. Ce qui est assez intéressant, c’est qu’on peut créer une circulation en boucle : en prenant l’escalier à côté de l’ascenseur, on monte, on traverse la salle on reprend un escalier qu’on descend, on se retrouve à la mezzanine qu’on traverse et on se retrouve à nouveau en face du premier escalier, etc.
Pourquoi ne pas utiliser ce principe de boucle pour faire de la salle non plus une destination mais un passage, pour accentuer encore plus cette absurdité de la circulation dans l’école ?
Idée : un tunnel en papier dans la salle qui relie une porte à une autre sans rien voir d’autre de la salle.
En papier A4 fixés les uns aux autres par du scotch et froissés.
Le projet est devenu un boyau « mou » et c’est encore plus intéressant. Déjà parce qu’on ne voit rien à 2m et donc on n’a aucune idée de la longueur du boyau ni de où on est. Aussi parce qu’il faut soi-même s’ouvrir le passage pour avancer, non sans difficultés. Le papier fait beaucoup de bruit avec nos mouvements, on est dans une atmosphère lumineuse parce qu’on est entourés de blanc tout en restant tamisée.
Finalement, on est seul, entouré de bruits qui ne viennent que de nos gestes.
Cela ramène à soi, à notre intérieur, il y a un rapport évident avec la machinerie du corps, avec la grossesse et quelque part c’est aussi faire l’expérience de revivre les premiers instants de notre vie, dont on ne se souvient plus.
Nous avons aussi remarqué quand nous avons fixé une extrémité du boyau à la porte que les courants d’air du couloir, même légers avaient une action sur celui-ci et donnait l’impression d’une respiration du boyau, comme s’il vivait par lui-même sans qu’on ait besoin de passer dedans pour l’animer.